Il y a 150 ans, refusant de remettre au capitulard versaillais Thiers les canons de la Garde nationale, les travailleurs parisiens qui dĂ©fendaient Paris contre lâassiĂ©geant prussien, dĂ©clenchaient lâinsurrection de la Commune de Paris. Une insurrection rĂ©volutionnaire qui ne fut pas sans rĂ©sonance en France avec des Communes dans la plupart des grandes villes de France, Lyon, Marseille, Toulouse, Perpignan, le Creusot, Grenoble, Bordeaux, Nimes, Limoges, Rouen, Le Havre etc⊠La Commune de 1871 sâinscrit dans la continuitĂ© de la commune rĂ©volutionnaire de 1793. Elle dĂ©montre combien il il est absurde dâopposer la vĂ©ritable dĂ©mocratie, la dĂ©mocratie prolĂ©tarienne et populaire, Ă la dictature du prolĂ©tariat, combien il est aberrant dâopposer lâinternationalisme prolĂ©tarien ProlĂ©taires de tous les pays, unissez-vous » ! au patriotisme populaire. Les Communards Ă©taient Ă la fois dâardents patriotes français qui refusaient de capituler devant Bismarck, et de magnifiques internationalistes qui portĂšrent aux responsabilitĂ©s ces immigrĂ©s progressistes fameux quâĂ©taient LĂ©o Frankel hongrois, Dombrowski hĂ©ros de lâindĂ©pendance polonaise, qui dĂ©fendit admirablement Paris, sans parler du rĂ©volutionnaire italien Garibaldi, qui fut alors Ă©lu dĂ©putĂ© français, ou dâElisabeth Dmitrieva qui, aux cĂŽtĂ©s de la Parisienne Louise Michel ou de la Bretonne Nathalie Le Mel, joua un rĂŽle majeur dans lâengagement rĂ©volutionnaire des indomptables femmes parisiennes. Du formidable Ă©lan de la Commune de Paris demeure Ă©galement la terrible leçon de la nĂ©cessitĂ© pour les travailleurs de sâorganiser politiquement, dâavoir leur parti communiste. Câest pourquoi les communistes français du PRCF ont participĂ© avec grand plaisir au 150 anniversaire de la commune quâont organisĂ© Ă Paris leurs camarades du parti communiste grec KKE ce 4 dĂ©cembre 2021, dont le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Ă©tait de passage Ă Paris. Le compte rendu de cette rĂ©union est Ă lire ci-aprĂšs. A lire. Le compte rendu de la rĂ©union du KKE Nous sommes ici Ă Paris pour couronner le riche programme dâhommages, de manifestations, de publications et dâautres activitĂ©s Ă travers lequel notre Parti honore lâhĂ©roĂŻque Commune de Paris, 150 ans aprĂšs la premiĂšre prise du rĂȘve » par la classe ouvriĂšre. Nous sommes lĂ , nous avons marchĂ© dans les pas de la Commune et, puisant force et connaissance dans ses enseignements, nous continuons le beau mais difficile combat. Pour que les rĂȘves soient justifiĂ©s », a dĂ©clarĂ© Dimitris Koutsoumbas, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du CC du KKE, lors dâun discours Ă Paris, en France. Pour que la classe ouvriĂšre puisse achever ce que les communards ont commencĂ©, ce que les bolcheviks ont poursuivi prĂšs dâun demi-siĂšcle plus tard, ce qui est aujourdâhui plus nĂ©cessaire et pertinent que jamais La construction dâune sociĂ©tĂ© libĂ©rĂ©e des entraves du capital et de son pouvoir. Nous sommes ici parce que, comme lâa Ă©crit le poĂšte communard de lâInternationale EugĂšne Pottier la Commune est toujours vivante » », a soulignĂ© Koutsoumbas Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du KKE a prononcĂ© un discours lors dâun Ă©vĂ©nement politique en lâhonneur de la Commune de 1871 Ă lâAGECA de Paris, samedi aprĂšs-midi. LâĂ©vĂ©nement, intitulĂ© Commune de Paris 1871 Le glorieux prĂ©sage dâune sociĂ©tĂ© nouvelle â HĂ©ritages pour le mouvement ouvrier moderne et rĂ©volutionnaire », a Ă©galement vu la participation de reprĂ©sentants du mouvement communiste en France, dont le PĂŽle de renaissance communiste en France PRCF, le Parti communiste rĂ©volutionnaire de France PCRF et dâ a soulignĂ© que le KKE ne fait quâhonorer la grande lutte des Communards de Paris simplement comme un Ă©vĂ©nement historique, mais aussi comme une source de connaissance et dâinspiration pour les luttes actuelles et futures, ainsi quâune source dâimportantes leçons ». Dimitris Koutsoumbas a dĂ©clarĂ© que malgrĂ© lâĂ©norme â historiquement temporaire â revers que nous avons subi avec lâabaissement du drapeau rouge du Kremlin et le renversement du socialisme qui a Ă©tĂ© tentĂ©, le peuple nâa pas encore dit son dernier mot ». Entre autres choses, le dirigeant du Parti communiste de GrĂšce a soulignĂ© que lâune des grandes leçons de la Commune est que lâoccupation de la machine capitaliste dâĂtat existante » par la classe ouvriĂšre ne suffit pas, mais que ce qui est nĂ©cessaire est sa restructuration fondamentale et lâĂ©crasement de toutes ses vieilles structures pourries ». Il a ajoutĂ© que cette conclusion trĂšs significative a Ă©tĂ© confirmĂ©e par lâissue victorieuse de la RĂ©volution dâOctobre, ainsi que par les autres rĂ©volutions socialistes du 20e siĂšcle », mais aussi par lâexpĂ©rience nĂ©gative des consĂ©quences pour le mouvement populaire ouvrier lorsque cette stratĂ©gie victorieuse a cessĂ© â dans de nombreux cas au cours du 20e et du 21e siĂšcle â dâĂȘtre la boussole stable du Mouvement communiste international ». Comme il lâa expliquĂ©, de nombreux partis communistes ont formĂ© une conception stratĂ©giquement importante de la possibilitĂ© de transition vers le socialisme par des rĂ©formes partielles qui seront faites par un gouvernement de coalition entre communistes, socialistes, sociaux-dĂ©mocrates, et mĂȘme certains partis bourgeois libĂ©raux ». Câest un concept stratĂ©gique qui nâa Ă©tĂ© confirmĂ© nulle part », a dĂ©clarĂ© Koutsoumbas. Cette expĂ©rience est trĂšs importante aujourdâhui aussi, lorsque la proposition social-dĂ©mocrate et opportuniste â sur un supposĂ© gouvernement progressiste » dans le cadre du capitalisme â revient. Koutsoumbas a soulignĂ© la position responsable du KKE qui a refusĂ© toute participation, tout soutien ou toute tolĂ©rance envers le gouvernement bourgeois anti-populaire de SYRIZA. Une position qui constitue un hĂ©ritage intemporel pour le mouvement populaire ouvrier et son dĂ©veloppement », a ajoutĂ© le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. Nous continuons, avec clartĂ© et cohĂ©rence, Ă insister en expliquant que la seule condition pour que le KKE soit au gouvernement est que le peuple lui-mĂȘme, la classe ouvriĂšre, prenne le pouvoir, avec la propriĂ©tĂ© sociale des moyens de production, la planification scientifique centrale, pour commencer la construction dâune nouvelle sociĂ©tĂ©, le socialisme », a dĂ©clarĂ© Dimitris Koutsoumbas en ajoutant quâ »il nây a pas dâautre solution, pas dâautre issue ». Le systĂšme capitaliste corrompu ne peut ĂȘtre que renversĂ©, il ne peut ĂȘtre humanisĂ© par des mots sur le progrĂšs et la dĂ©mocratie », en invoquant un gouvernement progressiste », a soulignĂ© le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du KKE. Dans son discours, Dimitris Koutsoumbas a Ă©galement soulignĂ© Le systĂšme peut et doit changer, seulement Ă partir des positions de lâintensification de la lutte de classe, de la lutte populaire ouvriĂšre anti-monopole, anti-capitaliste et de lâalliance des forces sociales qui ont un intĂ©rĂȘt dans ce dĂ©veloppement, qui ont un intĂ©rĂȘt dans la nouvelle sociĂ©tĂ© ». Se rĂ©fĂ©rant Ă lâexpĂ©rience de la RĂ©volution dâOctobre, il a soulignĂ© lâimportance de lâexistence dâun Parti communiste dotĂ© dâune stratĂ©gie rĂ©volutionnaire Ă©laborĂ©e et dâun programme qui assure le dĂ©veloppement crĂ©atif de la thĂ©orie rĂ©volutionnaire, toujours basĂ©e sur ses principes fondamentaux ». Afin que la lutte pour une issue vĂ©ritablement porteuse dâespoir pour aujourdâhui et demain soit renforcĂ©e. Pour les soulĂšvements de notre avenir, pour les socialime ! ProlĂ©taires de tous les pays, unissez-vous ! Vive la Commune ! Vive le KKE ! », a soulignĂ© Koutsoumbas en conclusion de son discours. IC / InDefenseofcommunism Le reportage de la radio grecqueLaCommune de Paris a 150 ans. Le 18 mars 1871, le peuple de Paris se soulevait contre le gouvernement français. Cet Ă©pisode historique mĂ©connu fut lâĂ©bauche Le 28 mai 1871 sâachĂšve la semaine sanglante, oĂč des insurgĂ©s seront notamment fusillĂ©s devant le cimetiĂšre du PĂšre Lachaise, oĂč chaque annĂ©e un hommage est rendu devant le mur des FĂ©dĂ©rĂ©s. © DRIl y a tout juste 150 ans, la Commune de Paris Ă©tait proclamĂ©e face au gouvernement central, enfui Ă Versailles. Cet Ă©pisode dâinsurrection, porteuse dâun idĂ©al de dĂ©mocratie et dâĂ©galitĂ©, sâest en partie dĂ©roulĂ© sur le territoire de Vitry. Nous gagnĂąmes les quais, le pont Saint-Michel et lâHĂŽtel-Dieu, la prĂ©fecture brĂ»lait et chaque barricade Ă©tait pleine de cadavres. » Nous sommes le 24 mai 1871, une jeune Vitriote travaillant dans la capitale en fait cette terrible description. Ce sont les derniers jours de la Commune de Paris, mouvement de rĂ©volte populaire dont on cĂ©lĂšbre aujourdâhui le 150e anniversaire. Si cette jeune fille se dĂ©sole, elle nâest pour autant pas favorable aux communards. Elle se rĂ©jouit quand ces infĂąmes », selon ses mots, se font capturer, mĂȘme si cela signifie pour eux la mort ou lâenvoi au lâopinion dâune grande partie des Vitriots de lâĂ©poque, du monde rural, dâauteurs comme George Sand ou Ămile Zola. La France vient de capituler face Ă lâAllemagne et veut la paix. Les insurgĂ©s rejettent quant Ă eux farouchement la dĂ©cision du chef de lâexĂ©cutif, Adolphe Thiers, et de lâassemblĂ©e monarchiste de signer la soumission. Pour ces Parisiens, ce serait lâhumiliation suprĂȘme aprĂšs des mois de siĂšge par les troupes allemandes. Le 28 mars, ils bloquent la tentative du pouvoir central de rĂ©cupĂ©rer les 227 canons de la capitale. Des combats sont engagĂ©s, le gouvernement sâenfuit Ă Versailles. La Commune, gouvernement rĂ©volutionnaire, est alors proclamĂ©e, et son assemblĂ©e Ă©lue sâinstalle Ă lâHĂŽtel de Ville. Soutenus par les fĂ©dĂ©rĂ©s, des bataillons de la garde nationale, les communards â dont de nombreuses femmes â tiennent des barricades un peu partout dans la jours dâautodĂ©terminationActe de rĂ©sistance patriotique face Ă lâAllemagne, câest aussi un mouvement de franche opposition au gouvernement, jugĂ© bourgeois et autoritaire. Un mouvement dâĂ©mancipation, porteur dâun idĂ©al tentant de traduire en actes le rĂȘve de âla Socialeâ, de la population Ă majoritĂ© ouvriĂšre de Paris. Pendant 72 jours dâautodĂ©termination, la Commune prend des dĂ©cisions tournĂ©es vers le progrĂšs social salaire minimum, limitation du travail de nuit, sĂ©paration de lâĂglise et de lâĂtat, Ă©cole laĂŻque et gratuite, accĂšs Ă lâart, reconnaissance de lâunion libre, le rĂȘve prend fin dans le sang. La rĂ©pression sera sans merci. Ă Vitry aussi. LĂ , les fĂ©dĂ©rĂ©s se sont installĂ©s dans une fortification militaire, la redoute du Moulin-de-Saquet, dâoĂč ils peuvent dominer les villes alentour pour protĂ©ger Paris. Avec ses 8 canons, elle est reprise une premiĂšre fois par les troupes dites versaillaises » dans la nuit du 3 au 4 mai 1871, faisant de nombreux morts et prisonniers. Elle se rend de maniĂšre dĂ©finitive Ă lâissue de la Semaine sanglante qui sâachĂšve le 28 mai sur la dĂ©faite des Parisiens et lâexĂ©cution de milliers dâentre Semaine sanglanteLa haine de Thiers et de la grande bourgeoisie pour la Commune sâexprime pleinement. 130 000 soldats sont mobilisĂ©s, dont 60 000 rendus par les prussiens qui les avaient faits prisonniers, montent sur Paris. Ils bombardent Paris sans relĂąche, provoquant des destructions innombrables et des 21 mai est le dĂ©but de la semaine sanglante ». Mille communards tombent en combattant, quinze Ă vingt mille sont abattus sommairement. Des conseils de guerre sont organisĂ©s qui condamnent 34 952 hommes, 819 femmes et 538 enfants Ă la prison. 4586 seront dĂ©portĂ©s en Nouvelle la Commune, il y eut la guerre contre la Prusse dĂ©clarĂ©e le 19 juillet 1870 par lâempereur NapolĂ©on III. Il sâensuit de nombreuses dĂ©faites dont celle de Sedan. Les français humiliĂ©s se rebellent contre le chef de lâexĂ©cutif du gouvernement, Adolphe Thiers. Les Parisiens se rĂ©voltent, prennent les armes et couvrent Paris de barricades. Les ministres quittent la ville et vont rejoindre lâAssemblĂ©e nationale Ă Versailles. DĂšs le 18 mars, le ComitĂ© central de la Garde nationale prend possession de tous les organes politiques et administratifs et organise des Ă©lections le 26 mars. Le 28 mars la Commune est proclamĂ©e. Sans attendre, elle crĂ©e neuf commissions, finances, commission militaire, justice, sĂ»retĂ© gĂ©nĂ©rale, subsistances, travail, industrie, Ă©changes, services publics, enseignement, relations infĂąmes aux hĂ©rosDepuis, les communards ont Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©s dans de nombreux esprits. Karl Marx y voit une rĂ©volution du prolĂ©tariat, le rĂ©sultat de la lutte de la classe des producteurs contre la classe des appropriateurs ».En 1936, aprĂšs la victoire du Front populaire, une manifestation de 600 000 personnes se dĂ©roule devant le mur des FĂ©dĂ©rĂ©s, au cimetiĂšre du PĂšre-Lachaise. En novembre 2016, lâAssemblĂ©e nationale vote la rĂ©habilitation des victimes de la rĂ©pression de la Commune de Paris de 1871. Du cĂŽtĂ© des gilets jaunes, certains se considĂšrent comme leurs hĂ©ritiers. Les infĂąmes », plutĂŽt des hĂ©ros !La Commune a durĂ© 72 jours pendant lesquels il y eut des bouleversements extraordinaires pour les droits des travailleurs, un salaire minimal est instaurĂ©, pas de travail de nuit dans les boulangeries, le travail doit commencer Ă 5 heures. Les amendes qui frappent les ouvriers sont interdites. Les logements vacants sont rĂ©quisitionnĂ©s. Un ministĂšre de la culture est créé, dont le ministre est Gustave Courbet il faudra attendre 1962 pour quâil y en ait de nouveau un. Le droit de vote des Ă©trangers est instituĂ©âŠ.Les rues de Vitry Ă©grĂšnent les noms en leur hommage. Il y a les avenues de la Commune-de-Paris et du Moulin-de-Saquet, lâĂ©cole Louise-Michel emblĂšme fĂ©minine du mouvement, les rues EugĂšne-Varlin, Ădouard-Vaillant, Gustave-Courbet⊠La rue CamĂ©linat fait rĂ©fĂ©rence Ă ZĂ©phirin CamĂ©linat, directeur de la Monnaie de Paris de lâĂ©poque. Câest lui qui a frappĂ© la monnaie de la Commune, des piĂšces de 5 francs marquĂ©es dâun signe distinctif, un trident. Une monnaie Ă©phĂ©mĂšre, certes, mais symbole de la volontĂ© farouche des insurgĂ©s de se rĂ©approprier leur Asmar et Chrisitane Grave
Dansle cadre des célébrations du centenaire de la Commune de Paris, en 1971, la CFDT a édité et diffusé deux publications : un numéro spécial de Formation et
Tous les ĂvĂšnements Cet Ă©vĂšnement est passĂ© 5 novembre 2021 / 18 h 30 Ă 7 novembre 2021 / 18 h 00 A lâĂ©cole nous avons tous appris la RĂ©volution française ce moment oĂč la bourgeoisie a pris le pouvoir aux aristocrates. Mais nous nâavons pas Ă©tudiĂ© la Commune, quand les ouvriers ont pris, un siĂšcle plus tard et pour quelques semaines, le pouvoir aux bourgeois. A lâoccasion du 150° anniversaire, lâassociation des de la Commune de Paris prĂ©sente une exposition qui retrace en 17 panneaux cette histoire trop mĂ©connue. Une riche table de livres vous permettra de poursuivre la rĂ©flexion. Enfin ne ratez pas la confĂ©rence que donnera Ludivine Bantigny, historienne, autrice de âLa Commune au prĂ©sentâ. Lâensemble de lâĂ©vĂšnement se dĂ©roulera dans la salle des FĂȘtes de Faux-la-Montagne. Vendredi 5 novembre 18h 30 confĂ©rence de Ludivine Bantigny Visite de lâexposition samedi 6 et dimanche 7 de 10h Ă 12h et de 14h Ă 18h Pour toute info complĂ©mentaire Jean-Yves 06 81 43 02 07