3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 2034 Introduction Pris en tenaille entre les totalitarismes hitlériens et staliniens, les Ukrainiens ont dans leur immense majorité vaillamment combattu pour la liberté et l'indépendance de leur terre. Un grand nombre d'entre eux se sont employés au péril de leur vie à sauver des Juifs. A ce titre, la prestigieuse institution israelienne Yad Vashem a établi que l'Ukraine constitue le quatrième pays d'où sont originaires les justes parmi les nations. Mais tandis que ces hommes et ces femmes faisaient briller des lumières d'humanité, quelques Ukrainiens se sont perdus dans un irréparable engagement au service de l'occupant. Il convient de faire la lumière avec objectivité sur cette infime minorité dont les obscurs desseins ne sauraient ternir le flambeau de la résistance ukrainienne. L’idée de former des troupes slaves chargées de lutter contre l’URSS avait déjà germé, chez les militaires allemands et dans l’entourage de Rosenberg, ministre nazi chargé des Territoires de l’Est dès après le début de l’Opération Barberousse. L’hostilité des populations contre le régime communiste semblait leur donner raison. Hitler et son entourage rejeta cette proposition il n’était pas question de former de grandes unités indépendantes composées majoritairement d’untermenschen slaves. Au début de l’année 1943, les pertes s’accumulant, les critères d’enrôlement dans la Waffen-SS s’assouplirent et on vit la formation de plusieurs divisions dans les Pays Baltes, France, Croatie, Belgique Wallonie, etc. De son côté, le Gouverneur allemand du District de Galicie, Otto von Wächter, appuyé en cela par le Comité Central Ukrainien siégeant à Kraków Cracovie, le gouvernement en exil de l’UNR et diverses organisations dont une partie de l’Eglise Gréco-catholique, pris la décision de créer une division de Waffen-SS dans son territoire et destinée à combattre uniquement sur le front de l’Est. Cette décision fut annoncée officiellement le 28 avril 1943. Pour faire passer la pilule, le nom choisi pour la division fut SS Freiwilligen Division Galizien’, reprenant ainsi le vieux nom de la province autrichienne qui permettait d’éviter l’adjectif Ukrainische’. De nombreux volontaires se présentèrent. Comme toujours, on y trouvait de tout des aventuriers, des gens qui pensaient échapper à leurs conditions de vie, des volontaires qui croyaient intégrer une nouvelle Légion Ukrainienne identique à celle les Sichovi Striltsi qui avait combattu contre les Russes dans l’Armée austro-hongroise au cours du premier conflit mondial, des adhérents au gouvernement en exil de l’UNR et des nationalistes orientés par l’OUN, tendance Melnyk laquelle jouissait d’une certaine faveur auprès d’une partie du clergé Gréco-Catholique de cette époque. Beaucoup croyaient que c’était le premier pas pour la formation de la future armée de l’Ukraine indépendante. Il est à remarquer que l’OUN b, c-à -d OUN tendance Bandera marqua nettement son hostilité et donna des instructions pour éviter l’embrigadement de jeunes ukrainiens dans cette unité. Pour contrebalancer la propagande allemande, elle pris immédiatement l’initiative de former en Galicie des Unité Populaires d’Auto-Défense Ukrayinska Narodna Samooborona - UNS, lesquelles prirent le nom d’UPA-Ouest en janvier 1944. L’OUN tendance Melnyk, eut une attitude plus équivoque. Elle ne s’opposa pas à l’enrôlement de jeunes ukrainiens en invoquant le prétexte que de jeunes recrues formées par les militaires allemands seraient très utiles pour des luttes futures. LA DIVISION Commandement La SS Freiwilligen Division Galizien’ était commandée par des officiers allemands et ukrainiens. Les postes d’officiers supérieurs étant uniquement occupés par les Allemands. On comptait 600 officiers détachés par Berlin dont la moitié étaient Hollandais et l’autre moitié provenait de Prusse orientale. Il y avait aussi 300 officiers ukrainiens qui avaient servit dans l’armée austro-hongroise au cours de la 1e guerre, une centaine d’ukrainiens de Galicie ex-officiers de l’armée polonaise et une autre centaine qui avaient commandé dans les rangs de l’UNR du Dniepr » en 1917-1921. Outre les officiers supérieurs, les corps techniques étaient uniquement composés de troupes allemandes, ce qui créa des frictions vu leur dédain pour les Galiciens/Ukrainiens. Le commandant en chef fut, au départ, le SS Oberführer Fritz Freitag, et son chef d’Etat-major le Sturmbannführer Commandant Wolf Heike. Tous les commandants de régiments étaient allemands Les Sturmbannführer Binz et l’Obersturmbannführer Lieutant-Colonel Franz Lechthaler commandaient les régiments de police. Les Soldats Les soldats qui étaient sélectionnés devaient mesurer au moins 1,65 m et devaient avoir de 18 à 35 ans. Les membres de l’OUN-B étaient interdits même si un certain nombre parvint à s’infiltrer sur ordre. L’uniforme était celui de la Wehrmacht ; sur l’épaule droite était cousu un écusson représentant le Lion de Galicie et trois couronnes. Il était interdit de porter le trident ukrainien le Lion de Galicie était un symbole régional au contraire du trident qui était un symbole national. Au 23 juillet 1943, la commission de recrutement avait examiné candidats. Seuls furent trouvés physiquement aptes pour le service. Il est vrai qu’un nombre non négligeable de jeunes hommes bien portant » avait déjà été raflés pour le travail obligatoire en Allemagne ! Le Hauptführer K. Schultz fit le rapport suivant pour Berlin Si environ volontaires s’étaient présentés, seuls avaient été acceptés. Parmi eux, furent dirigés vers d’autres tâches, furent utilisés pour des travaux divers, furent pris comme recrues, furent libérés » pour raison de santé et furent incarcérés dans des camps ! La division se composait de trois régiments d’infanterie, d’un d’artillerie et d’un régiment de réserve à l’entraînement. Les unités adjointes consistaient en trois bataillons de fusillers, des troupes du génie, des services de communication et de DCA ainsi qu’un hôpital de campagne. BATAILLES Après une formation en Prusse orientale et en Silésie, la division fut envoyée sur le front au début de l’année 1944. Malgré son manque d’expérience, elle était bien équipée et avait subi un entraînement sévère. Brody La division fut dirigée dans la région de Brody où avait lieu des combats très durs et attachée au 13e Corps d’Armée qui comptait six autres divisions d’infanteries allemandes déjà éprouvées. Le 8 juillet 1944, le 13e Corps fut transféré à la 1e Panzer Armée qui dut faire face à l’offensive des forces soviétique sous les ordres du Maréchal Konev. Le 19 juillet, après de féroces combats, la division et les autres unités allemandes étaient encerclées. Toutefois une partie de ses éléments parvint à s’échapper. Sur les soldats présents à Brody, environ rejoignirent immédiatement la division. autres réapparurent plusieurs mois après s’être cachés dans les forêts avoisinantes et environ rejoignirent l’UPA. Environ hommes avaient été tués et capturés. Slovaquie et Slovénie Les Allemands reconstituèrent la division, ce qui prit plusieurs mois, à l’aide des troupes de réserve et de bataillons de police. Ces derniers, inclus sous la contrainte, n’étaient guère disposés à se transformer en combattants SS. N’ayant plus de valeur combative, la division fut envoyée début octobre 1944 en Slovaquie pour réduire le soulèvement qui s’y était produit. Fin janvier 1945, elle fut déplacée en Slovénie pour y combattre les partisans de Tito tout en y maintenant des relations amicales avec la guérilla anti-communiste serbe des Tchetnik. Bien qu’un ordre supérieur fût donné pour la désarmer, elle fut ensuite dirigée vers le front autrichien pour y boucher les trous ». Graz Du 1er avril 1945 jusqu’à la fin de la guerre, la division, forte d’environ hommes et complétée par des prisonniers de guerre soviétique d’origine ukrainienne, eut à combattre contre l’Armée rouge dans la région de Graz en Autriche. 1e Division Ukrainienne UNA Le 17 mars 1945, des Ukrainiens émigrés mirent en place le Comité National Ukrainien pour représenter les intérêts des Ukrainiens devant les autorités du IIIe Reich Bandera, sorti du camps de concentrations de Sachsenhausen fin 1944 déclina cette invitation ». Parallèlement, on créa l’Armée Nationale Ukrainienne sous les ordres du Général Pavlo Chandruk. La division Galizien’ devint alors la 1ère division ukrainienne et les troupes prêtèrent un nouveau serment, celui de loyauté au peuple ukrainien. A la capitulation allemande, la plupart des soldats environ se rendirent aux forces britanniques qui les transférèrent à Rimini, en Italie - il y passèrent deux ans comme prisonniers de guerre - puis en Angleterre. Lors de la reddition, environ 200 hommes avaient choisi de passer dans l’Armée polonaise commandée par le Général Anders. Ils travaillèrent en Grande-Bretagne comme ouvriers puis furent libérés. La plupart émigrèrent aux Etats-Unis. Le changement de nom de la division, le fait que ces soldats étaient jusqu’en 1939 citoyens polonais ainsi que l’intervention du Vatican évitèrent pour ces hommes une tragique déportation vers les geôles d’URSS. Accusations d’atrocités Voir en anglais Le 23 février 1944, il semble démontré qu’un petit détachement de la division qui resta à l’entraînement jusqu’en mai 1944 pris part à une action de police contre des partisans soviétiques et des soldats de l’Armée de l’Intérieur AK polonaise dans le village de Huta Pieniacka région de Lwów / L’viv. Voir le lien ci-dessus pour plus de détails. Quant à l’allégation de sa prétendue participation à la répression du soulèvement de Varsovie d’août-octobre 1944, elle fut démentie par des historiens et chercheurs polonais. Il s’agit d’une confusion due à la présence sur les lieux de la Brigade SS Kaminski. NOTE En discutant de la collaboration avec l’Allemagne, le Prof. Davies fit remarquer Un grand nombre de volontaires de la Waffen SS provenait d’Europe occidentale. Le pays qui fournit le plus grand nombre de divisions était les Pays-Bas quatre. Il y eut deux divisions belges, il y en eut aussi une en France. A mon avis, il est plutôt surprenant que l’Ukraine, qui était un plus grand pays, n’en ait fourni qu’une seule … Il est surprenant qu’il y eut si peu d’Ukrainiens [dans l’Armée allemande]. Beaucoup de gens ignorent, par exemple, qu’on compta beaucoup plus de combattants Russes dans la Wehrmacht ou dans les diverses forces armées allemandes qu’il n’y en eut qui étaient Ukrainiens … Grâce à la propagande soviétique, la contribution russe à l’effort de guerre nazi a été oubliée* tandis que la participation ukrainienne a été soulignée, je pense, exagérément. » * Que dire de la période 1939-1941, lors de l’agression de la Pologne, de la France, de la Belgique, des Pays-Bas et de l’Angleterre ? Bibliographie Etc. Auteur PAVLO Source Note de l'auteur J’ai voulu faire un récit neutre, même si au détour de quelques phrases on peut deviner mes sentiments. Pourtant, je me dois de reconnaître qu’il ne pouvait en être ainsi. Sur un tel sujet, la neutralité n’est pas de mise. Aussi, je vous fais part de mon sentiment qui, comme tous mes autres textes n'engage que moi. Jamais je n’approuverai les Ukrainiens qui se sont engagés dans cette 14e SS Division. Les recrues non politisées furent au minimum des cocus, c’est-à -dire des hommes trompés et ça n’excuse rien ! Tous prirent le parti de l’ennemi et comme tels sont, pour moi, des gens qui ne méritent aucune considération ni reconnaissance nationale, régionale ou autre. Ils obéissaient à des organisations ukrainiennes qui jusqu’alors s’était montrées coopératives avec les Allemands, y compris dans la collaboration affichée allant jusqu’au crime, et cela a eu pour conséquence qu’allant jusqu’au bout de cette logique, ils ont endossé l’uniforme de ceux qui ouvertement voulaient dominer l’Ukraine en réduisant ses habitants en esclavage. Pourtant, les crimes racistes, les arrestations et exécutions publiques des indépendantistes, les déportations massives de leurs compatriotes hommes et femmes pour le travail obligatoire en Allemagne étaient autant de signaux d’alarme que les plus aveuglés ne pouvaient ignorer. Comme d’autres divisons SS levées en Occident, cette formation ne devait combattre que sur le front de l’Est, contre les Bolcheviks. Pourtant, après la dégelée reçue à Brody perte de la moitié des effectifs engagés y compris trois mille hommes qui par sursaut d’orgueil rejoignirent les véritables patriotes, à savoir l’UPA, cette unité jugée incapables de tenir le front fut dirigée vers la Slovaquie et la Slovénie pour effectuer des missions de police. On imagine tristement ce que cela signifie comme destructions, meurtres, terreur, etc. et on ne peut non plus oublier le massacre de Huta Pieniacka au début de l’année 1944, avant même d’avoir été dirigé sur le front, qui coûta la vie à un millier de personnes. De plus, compte tenu de l’éloignement du théâtre d’opérations, l’excuse de la lutte contre l’Armée Rouge ne tenait plus et n’importe qui, même ceux qui avaient l’esprit le plus étroit, pouvaient le constater. Pourquoi ont-il suivi les Allemands jusqu’à la défaite. Quel serment avait-ils prêté ? Comme il est dit dans mon résumé, s’ils parvinrent à échapper au rapatriement » en URSS qui aurait coûté la vie à la plupart, ce fut grâce au changement de nom de l’unité qui quelques semaines plus tôt avait troqué son nom de 14e SS Division pour 1e Division ukrainienne, au fait que la Galicie orientale était formellement polonaise jusqu’en 1939 … et aussi à l’intervention du Vatican. Je ne vois aucun titre de gloire qui puisse s’accoler au nom de cette division. Les Allemands eux-mêmes se montrèrent très avares dans la distribution de décorations à ses combattants. Je suis contre les amalgames et je sursaute à chaque fois que j’apprends que dans telle ville d’Ukraine occidentale, on rend un hommage égal aux soldats de l’UPA et aux anciens SS. C’est d’autant plus grave, qu’ainsi, ces responsables municipaux ne font que renforcer les arguments de la propagande de l’ex-URSS, toujours bien vivante en Russie, Ukraine et en Occident, laquelle condamnait sur un pied d’égalité tous ceux qui s’étaient opposés à la Patrie des Travailleurs ». Ainsi, les indépendantistes qui s’étaient battus depuis 1942 jusqu’en 1956 contre les Nazis et les Soviets, à savoir l’UPA, d’abord bras armé de l’OUN puis force armée de l’UHVR, manière de gouvernement provisoire de l’Ukraine libre qui rassemblait tous les partis politiques luttant pour une Ukraine indépendante libre de toute ingérence extérieure, se trouvent une fois encore assimilés à ces individus et aux organisations qui les avaient incité à trahir. Finalement, pour rappel, je reprends la fin de la déclaration du Prof. Davies Grâce à la propagande soviétique, la contribution russe à l’effort de guerre nazi a été oubliée tandis que la participation ukrainienne a été soulignée, je pense, exagérément. » Cette participation est toujours soulignée aujourd’hui et sert encore à stigmatiser et disqualifier l’Ukraine devant la communauté internationale. Une série d’articles qui paraissent ces derniers temps dans divers journaux français, on se doute d’où cela provient, ravive ces récriminations. C'est pourquoi j'estime qu'il est de mon devoir de mettre les points sur les i. Published by Franco-ukrainien - dans Histoire
Affichede propagande de la Waffen SS Description du produit. Affiche de recrutement des volontaires Germaniques de la Waffen SS ,format 58 /84 cm. l'affiche a été entoilée afin de la proteger au maximum et d'éviter sa détérioration . N'hesitez pas a nous contacter pour un paiement en plusieurs fois. Illustrations du produit. Commander ce produit Référence FRE Edition en français-allemand de deux brochures publiées pendant la guerre pour la promotion des volontaires non-allemand dans la Waffen-SS et consacrée plus spécialement à la Division Wiking. Album relié, cousu, format 210X295, papier couché semi-mat 135 grammes, 148 pages. Edition limitée limitée à 500 exemplaires. Au moment historique où la faillite de l'idée européenne libérale devient un fait que l'on ne peut plus contester, la réédition en un volume des deux ouvrages publiés sous la direction du SS-Obersturmbannführer Franz Riedweg pendant la guerre est un hommage à ces précurseurs de l’idée européenne que furent les Waffen-SS, qui eut pour source la nécessité de défendre le continent européen contre la menace bolchevique. L'alliance des ploutocraties occidentales et de la Russie stalinienne rendait nécessaire celle de toutes les authentiques forces européennes. Quelques rares esprits lucides l'ont compris très tôt, avant même le tournant de la guerre, la défaite de Stalingrad, à partir de laquelle il devenait évident que l'Allemagne seule ne pouvait plus vaincre. L'extension du recrutement de la Waffen-SS a été une réponse trop tardive et trop pragmatique pour pouvoir être efficace et permettre la conscience vive d'un héritage commun à défendre. Le Suisse Franz Riedweg en fut l'un le grand pionnier et il fit tout ce qu'il put pour insuffler à la Waffen-SS cet esprit européen qui devait préserver les peuples d'Europe. L'héritage résidait pour Franz Riedweg dans la germanité, une unité de chair et de sang, plus que dans le germanisme, qui était encore trop l'expression politique du vieil Etat-Nation prussien. Les cahiers dont il dirigeait la rédaction devaient former la conscience politique, dans le noble sens du terme, évocateur des intérêts supérieurs des peuples, des soldats de race germanique, les nouveaux gardiens du Saint Empire romain germanique et de la liberté de ses peuples, pour qu'ils dressent un rempart contre la barbarie soviétique. Il concevait la défense de l'Europe comme une geste chevaleresque. La poésie de sa conception européenne transparaît magnifiquement dans les volumes rassemblés, où l'image est reine et où le texte fait plus figure d'illustration. Franz Riedweg avait une haute intelligence de la beauté comme instrument de la conscience politique. Il faut saluer la splendide collaboration d’Erna Lendvai Dircksen, qui a su faire de la photographie le nouveau genre artistique pour exprimer l'âme de la race dans les visages d'un peuple, qui dépassait les Gau de l'Allemagne pour resplendir sur les terres norvégiennes, danoises, hollandaises et flamandes. Franz Riedweg a eu au plus haut point l'intuition de la prégnance du sang dans l'identité européenne. Il faut se laisser guider par les instants paysans, artisans ou guerriers, les paysages, les vestiges de l'histoire qui projettent une lumière qui ne peut mourir.International Belgique Des députés demandent aux autorités allemandes de leur fournir la liste de ces bénéficiaires, qui ont fait partie de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS. Un brin médusée, la Belgique a découvert, mardi 19 février, que près de trois quarts de siècle après la fin de la seconde guerre mondiale, vingt-deux de ses ressortissants, ou leur veuve, bénéficiaient encore d’une pension de retraite versée par l’Allemagne alors qu’ils avaient été jugés pour collaboration avec le régime nazi. Sur proposition d’Olivier Maingain, président du parti centriste Défi, les députés de cinq formations, membres de la commission des affaires étrangères, ont adopté une résolution demandant aux autorités allemandes de leur fournir la liste de ces bénéficiaires afin qu’il soit mis un terme à une situation aussi méconnue que scandaleuse. L’ambassade d’Allemagne à Bruxelles posséderait la liste en question, mais Berlin s’est, jusqu’ici, refusé à répondre à la demande des députés, et il y a peu de chances que les élus belges puissent régler rapidement cette affaire leur assemblée sera dissoute dans quelques semaines en vue des élections législatives du 26 mai et le gouvernement du libéral Charles Michel, désormais réduit à la gestion des affaires courantes, ne se lancera certainement pas dans une polémique avec l’Allemagne. D’autant que celle-ci n’a pas répondu à une première requête, qui lui a été adressée en 2018. Un décret de 1941 Les bénéficiaires de cette pension, dont le montant oscillerait entre 400 et 1 300 euros, ont fait partie de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS. Cette dernière aurait recruté quelque 10 000 étrangers. C’est un décret adopté en 1941 par le régime hitlérien qui leur a garanti une pension à vie ces collaborateurs militaires en zone occupée étaient considérés comme des soldats allemands et il s’agissait de récompenser leur loyauté, leur fidélité et leur obéissance », selon ces dispositions. En 1998, l’indemnité versée aux veuves d’auteurs de crimes de guerre a certes été supprimée, mais cela n’aurait concerné qu’une centaine d’anciens nazis. Le calcul de la pension versée par l’Allemagne se base sur le nombre d’années que les collaborateurs militaires ont passé en détention après leur condamnation en Belgique. A titre de comparaison, l’indemnité mensuelle versée aux Belges contraints au travail forcé en Allemagne a été fixée à 50 euros par mois. Des gens qui ont commis des crimes ne méritent pas cela », fulmine le député socialiste néerlandophone Dirk Van Der Maelen. D’autres élus de la droite flamande se sont montrés beaucoup plus discrets, par crainte sans doute de ranimer de vieux débats sur la collaboration et l’amnistie en faveur d’anciens collaborateurs, qui concernerait quelque 80 000 Belges au total. Ce thème oppose de manière récurrente Flamands et Wallons, même s’il est désormais avéré que la collaboration, y compris avec la SS, a concerné tant la Wallonie que la Flandre. Une vingtaine de bénéficiaires encore concernés En 2018, l’ambassadeur d’Allemagne à Bruxelles a expliqué à un site flamand d’informations qu’une enquête serait diligentée pour déterminer quel rôle exact avait joué la vingtaine de bénéficiaires belges encore concernés. On ignore si elle a réellement eu lieu, mais des spécialistes de la seconde guerre mondiale confirment qu’ils ne disposent que de quelques fragments d’informations. Les députés réclament dès lors la création d’un comité scientifique belgo-allemand chargé d’éclaircir cette très sombre affaire. Lire aussi Article réservé à nos abonnés En Belgique, un passé collabo qui ne passe pas Dans une réaction à la radio Deutsche Welle, la députée allemande Ulla Jelpke, membre de Die Linke gauche radicale, a évoqué une situation inacceptable ». L’historien Martin Göllnitz, de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, confie lui ses doutes quant à toute modification du statut des bénéficiaires le gouvernement allemand n’accepte pas le principe d’un examen individuel des dossiers, et les règles du système de Sécurité sociale sont indépendantes d’éventuelles procédures pénales. Jean-Pierre StroobantsBruxelles, Correspondant Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.Descriptiondu lot 113. Casque modèle 42 à double insigne de la Waffen SS, tampon de réception au fond du casque, coque de casque «CKL 70» n°2355, complet avec son intérieur (remonté) et jugulaire (datée 1936). Wednesday, August 17, 2022 Détails Catégorie Dossier spécial Forez 1940-1944 Publication 20 mai 2007 Dans le Pilat, il y a un petit village. Dans le village, il y a un petit cimetière au milieu duquel se trouve un imposant tombeau surmonté d'une grande croix. Ici repose Jean de Mayol de Lupé, un homme d'église qui sent le soufre. Voici une histoire classée X. La dernière tanière du loup . Dans le Pilat, à une vingtaine de km de Pélussin, en direction du Rhône, il y a le petit village de Lupé. A la tombée du jour, les derniers rayons du soleil illuminent parfois un château massif, dans un virage sur le bord de la route à la sortie du village. C'est une belle forteresse polygonale flanquée d'une tour ronde à l'ouest et dont les murs sont cernés sur tout leur pourtour par une bande de machicoulis sur corbeaux. L'accès au château, classé, est fermé par un mur d'enceinte et un portail ; on ne peut l'apercevoir que du bord de la route. Une haute croix à droite du portail et les branches décharnées d'un grand arbre en hiver donnent au lieu une beauté indéniable. Le site fut ouvert à la visite pendant une dizaine d'années mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Et c'est bien dommage. . .Le château a été construit au XVe siècle mais Emile Salomon, dans Les châteaux historiques du Forez 1916, reprenant les propos du chanoine La Mure, nous indique que la seigneurie de Lupé, elle, remonte à la plus haute antiquité. A l'époque mérovingienne, saint Ennemond, sentant sa vie menacée par Ebroïn, aurait fait venir auprès de lui, à Lyon, un chevalier de Lupé nommé Valdebert. Mais le nom de Lupé reste surtout attaché à la famille De Gaste, dont une dame du XVIe siècle, Marguerite, fut aimée et chantée par Anne d'Urfé. Le nom du village semblerait venir du latin lupus » autrement dit loup ». Le nom des Urfé, dont certains membres, comme les Gaste de Lupé, ont combattu contre les réformés protestants et dans la Sainte Ligue, pourrait avoir la même origine animale. Il était tentant de glisser un mot à ce sujet. Mais beaucoup d'autres l'avaient déjà fait avant nous. L'église du village est placée sous le vocable de sainte Blandine, la jeune martyre lyonnaise. Au dessus du portail, une sculpture la représente à genoux, en prière les bras croisés sur la poitrine. Elle est ligotée à un poteau et le lion qui devait la croquer est paisiblement couché à ses côtés. On remarque de chaque côté de la scène deux blasons. Celui de droite est celui de la famille De la Baume, en langage héraldique " D'or à trois chevrons de sable ; au chef d'azur chargé d'un lion issant d'agent, couronné d'or ". L'autre est celui de la famille de Mayol de Lupé, il est " de sinople à six pommes de pin, versées d'or, 3, 2 et 1 " autrement dit, bien que la pierre ne rende pas les couleurs, normalement vert avec six pommes de pins dorées disposées sur trois bandes ; trois en haut, deux au centre et une en bas. . Jean de Mayol de Lupé Le personnage auquel nous allons nous intéresser dans cet article appartenait à cette dernière lignée. Il repose dans le cimetière du village, dans l'impressionnant tombeau famillial. Jean de Mayol de Lupé tenait à la fois du lion et du loup. Du lion, il ne fait aucun doute on ne reçoit pas une quinzaine de décorations dont la Croix de guerre, la Médaille des évadés et la Croix de fer et 13 citations en ne fréquentant que les champs de courses. Du loup, car certaines paroles, en uniforme allemand - " C 'est un beau mystère, une chanson de geste, qu'écrivent nos gars à la pointe de leur baïonnette" ' ne s'entendent guère de la bouche des agneaux. Apôtre du Christ et d'Adolf Hitler, cinglé fachiste et sulfureux, moine-soldat truculent sorti tout droit du Moyen Age, l'âme damnée ? de la et de la Divison Charlemagne » n'a jamais laissé personne indifférent. Ni ceux qui l'ont côtoyé, ni les autres. Aujourd'hui encore, comme nous le verrons en fin d'article, dans la vallée de la Déome, de jeunes admirateurs viennent en pèlerinage » à Lupé. Voici son histoire, brièvement résumée. . . Avertissement Cet article s'inscrit dans notre dossier Forez 40-44. Il est basé en particulier sur le travail de certains auteurs dont nous devons dire un mot. Marc Augier, connu sous son pseudo de Saint Loup, est l'auteur des Volontaires, qui raconte l'histoire de la Rallié à l'idéologie nazie, Saint-Loup fut durant l'Occupation le rédacteur en chef du journal collaborateur La Gerbe et correspondant de guerre sur le front russe dans le sillage de la et des Waffen SS français. Clandestin après 1945, il faillit remporter le prix Goncourt en 53 avec La nuit commence au Cap Horn, avant que son identité ne soit révélée. Il s'est éteint en 1990. Jean Mabire est connu pour ses nombreux ouvrages consacrés aux unités d'élite, en particulier allemandes durant le deuxième conflit mondial. Ecrivain de la droite nationale », décédé, il écrivait une chronique littéraire dans National-Hebdo. Nous utilisons son livre La Division Charlemagne ». Nous savons peu de choses de René Bail, auteur des Croix de Monseigneur de Mayol de Lupé, sinon qu'il a écrit des ouvrages consacrés aux guerres d'Indochine et d'Algérie. Les deux premiers livres, parce que leurs auteurs comme nous l'avons écrit, sont proches de l'idéologie nationale, font de Mayol de Lupé un grand homme, excessif et inquisiteur, comme il se doit. Dans le troisième, l'auteur s'emploie à montrer sans illusion que Mayol de Lupé, l'homme, ne doit pas être résumé à un symbole ; en l'occurrence un uniforme feldgrau et deux runes en forme d'éclairs. Mais un uniforme feldgrau et deux runes en forme d'éclair est une croix lourde à porter, surtout d'ailleurs pour ceux qui ne l'ont pas portée ! En même temps, on chercherait aussi en vain, dans le livre, toute allusion à une forme de racisme, racialisme ou autres antisémitisme directement affirmé par De Lupé. Et cette absence, fondée ou non , peu importe, en devient suspecte. Mabire, au moins se distingue par une ironie mordante, écrit que "De Lupé était capable de convertir Hitler au Christianisme et Joséphine Baker au racisme" ou qu'"il ne faudrait pas le pousser beaucoup pour qu'il compare Himmler à l'archange Saint Michel." C'est rassurant », en même temps peut-être injuste. Bail nous dit de nous méfier de ce qu'ont écrit Mabire et Saint-Loup. . Bref, il est difficile d'écrire sur Mayol de Lupé. Il pourrait apparaître au premier abord trop complaisant pour l'homme qui fut aussi, au delà de son engagement politique condamnable mais à une époque ô combien trouble, un authentique héros. Seul un article publié dans le journal Marianne évoque brièvement et fanchement De Lupé comme un cinglé. Mais le journal, qui ne porte pas particulièrement les curetons » dans son coeur, en particulier ceux de l'ancien temps et qui plus est quand ils ont endossé l'uniforme allemand, l'évoque brièvement dans le cadre d'un article consacré plus généralement aux Français de la Collaboration armée ; tous fachistes voués aux gémonies. Mais sans expliquer ce qui a pu les conduire à leur engagement. Il semblerait par ailleurs que l'auteur emprunte surtout aux livres de Mabire et Saint-Loup, ce qui évidemment, ne rehausse pas l'image de Monseigneur ». A noter au passage qu'aujourd'hui, en 2011, ce terme de "collabos" est très prisé à l'extrême-droite, en particulier dans les milieux identitaires... Les quelques anciens Historia consultés, consacrés à La Milice et La chute du Reich, n'évoquent de Mayol de Lupé que la truculence du personnage et la vénération dont il faisait l'objet de la part de ses ouailles ». . Famille... La famille de Mayol est une très ancienne famille originaire du Pilat, de Bourg-Argental. Elle occupait un rang distingué dans la bourgeoisie de robe avant d'être anoblie au début du XVIIIème siècle. Les Mayol de Lupé ont affirmé être apparentés à d'autres Mayol, la noble famille provençale des Mayol de Saint-Maximin, laquelle a donné Saint Mayol, abbé de Cluny au Xème siècle. Cependant, la plus ancienne mention d'un Mayol du Forez daterait de 1529. Il s'agit de Thomas Mayol, procureur du roi au bailliage de Forez. D'autres furent capitaines châtelains des châteaux et seigneuries de Lupé et Montchal. En 1660, Guillaume de Mayol, seigneur de Logelière, est conseiller au bailliage de Vivarais, juge général de la ville d'Annonay et maître des requêtes de la reine Anne d'Autriche. Le 19 avril 1707, François de Mayol est anobli. Il achète la seigneurie de Lupé. . . En 1955, quand Jean de Mayol de Lupé s'éteignit, le château n'appartenait plus à la famille, contrairement à ce qu'ont écrit certains journalistes lors de son procès; ce qui nous a été confirmé aussi par le châtelain actuel qui n'est pas apparenté à la famille de Mayol de Lupé. A l'aube du XIXe siècle, un chanoine de ses ancêtres y avait installé des Soeurs de Saint Joseph et vendu la demeure pour un prix dérisoire, en stipulant que le château devait revenir à sa famille si un membre en faisait la demande. Octave Marie Eugène de Mayol de Lupé essaya en vain de faire appliquer cette clause. Le château échappa définitivement aux Mayol de lupé. D'après Emile Salomon, déjà cité, Octave de Mayol de Lupé repose dans le village. Voici son épitaphe "Comte de Mayol de Lupé, Commandeur de Saint Grégoire le Grand, + à Bourg-Argental le 11 avril 1893 à l'âge de 56 ans." Jusqu'à la Révolution, les Mayol de Lupé sont possesseurs de nombreuses seigneuries et titulaires d'offices. La famille s'allie, par mariages, à d'autres familles nobles et donne de nombreux hommes d'église abbés, chanoines et autres prieurs et aumôniers. Cette tradition, somme toute assez courante dans les familles nobles, ne se démentira jamais chez les Mayol de Lupé. Jean et trois de ses soeurs entreront dans les ordres. En 1793, la terreur révolutionnaire frappe la famille de Mayol. Une inscription indique sur le caveau famillial de Lupé "Fleury Zéphyrin de Mayol de Lupé, fut immolé à Lyon par la fureur révolutionnaire le 26 frimaire an II." Son père repose aussi dans le tombeau "Jacques Joseph de Mayol, seigneur de Lupé et autres lieux, conseiller d'honneur à la cour des Monnaies de Lyon, emprisonné à Roanne sous la Terreur, sauvé de la mort par le IX Thermidor chute de Robespierre, ndlr + à Lupé le 25 février 1807 à l'âge de 89 ans. Il fut surnommé le Père des pauvres." Une comtesse de la famille et une religieuse reposent de même dans l'impressionnant tombeau, à la fois massif et dépouillé; également cinq prêtres du village. Parmi eux "André Oriol, curé de Lupé, prêtre vraiment héroïque pendant tout le cours de la persécution révolutionnaire. Il fut le soutien des pauvres, le consolateur des malheureux et un ami très fidèle pour la maison de Mayol de Lupé. + le 28 mai 1829 à 77 ans." . Dieu et Patrie Clin d'oeil du destin, Jean de Mayol de Lupé vint au monde, à Paris, le 21 janvier 1873, 80 ans jour pour jour après la décapitation de Louis XVI. Toute sa vie, il a voué une haine farouche aux symboles de la République le drapeau tricolore et la Marseillaise. Royaliste légitimiste, il avait de qui tenir. Son père, Henri, refusant de prêter serment à Napoléon III avait renoncé de fait à une carrière militaire en France. Qu'à cela ne tienne, il était allé combattre en Italie, d'abord au service de François II, roi de Naples, puis au service du Pape. C'est d'Italie qu'Henri de Lupé ramena, outre quelques médailles, Elisabeth de Caracciolo, la mère de Jean. Ce dernier entre chez les Bénédictins, enseigne diverses matières et est ordonné prêtre en 1900. Jusqu'en 1914, l'homme de Dieu exerce des fonctions auprès de certains cardinaux romains. Quand la guerre éclate, il est affecté au front en qualité d'aumônier des armées. Débute alors l'épopée militaire de notre homme, 41 ans en 1914, qui ne s'achèvera qu'en 1945, en Allemagne. Il risque sa vie de nombreuses fois pour apporter l'absolution aux mourants jusqu'au jour où il est fait prisonnier. Il prend la poudre d'escampette, erre dans le no man's land nordiste, est repris, envoyé en Allemagne. Il s'évade encore, est repris. Il est finalement libéré en 1916. En 1918, il est blessé. En 1919, l'aumônier est affecté en Bessarabie. René Bail cite le témoignage d'un soldat qui l'a connu alors "En tant qu' homme, il en imposait. Comme prêtre, il était respecté, mais aussi très aimé, adoré même de la troupe ... Il visitait tous les régiments, par tous les temps. Par - 30°, il partait à cheval et revenait quelquefois complètement frigorifié. Il fallait l'aider à descendre de sa monture !" Le Père Mayol de Lupé sur son cheval, un souvenir que semble avoir gardé dans leur esprit une foule de soldats, des champs de bataille de France, de Bessarabie, d'Orient... Elle revient sans arrêt, comme une image de Gustave Doré dans les anciens livres d'histoire. Philippe Masson dans La nach Moscou », Historia n° 40 "A tout moment on le rencontre à cheval, exposant aux ardeurs de l'été son torse nu de vieil athlète, une grande croix de cuivre à son ceinturon, un parabellum enfoncé dans la botte, et distribuant à ses fils » de généreuses bénédictions." La scène se déroule dans les plaines de Russie en 1943, Monsignore » a lors 67 ans. L'homme se distingue aussi par son franc-parler et son humanité. En Bessarabie, il côtoie, console et secourt les syphilitiques, les ivrognes, les pécheurs de tous bords... Ensuite c'est l'Orient. De Mayol de Lupé gagne la Syrie en 1921 où il s'y distingue encore. Il est cité à l'ordre de l'armée et inscrit aux tableaux de la Légion d'honneur. De la Syrie, il rejoint le Maroc et l'Algérie. Mis à la retraite » militaire, il donne ensuite des cours à la Sorbonne. Un détail étonnant, au regard de ce que sera sa vie future il écrit un article en collaboration avec André Pinaud La paix, le legs d'Israel pour lequel il reçoit les félicitations du rabbin Lévy. Dans les années 30, il effectue plusieurs voyages en Allemagne. Il y rencontre l'ambassadeur de France André-François Poncet qui lui dit un jour à propos d'Hitler "Que le monde se méfie, car après avoir aboyé, il pourrait mordre." René Bail toujours, nous dit qu'il fit libérer, via Poncet, le professeur Othmar Spann et son fils, emprisonnés après l' Anschluss. Mieux encore, il serait intervenu auprès de Franco en Espagne, pour faire grâcier Ajuriagerra, un Basque autonomiste que le Caudillo avait fait condamner à mort. Le 2ème bureau l'envoie aussi en Italie, qui fricote » dangereusement avec le Reich, à la pêche aux renseignements. Le 1er septembre 1939, les troupes allemandes attaquent la Pologne. C'est la guerre et De Mayol de Lupé, 66 ans, souhaite reprendre du service ! En vain, alors il continue ses cours pendant que la Wehrmacht envahit la Hollande, puis la Belgique, contourne la ligne Maginot où quelques blokhhaus sauveront l'honneur en résistant jusqu'au bout. C'est l'exode, immense, la débandade, l'occupation de Paris et les premières arrestations. Nombreux alors sont ceux qui viennent solliciter l'homme d'église qui connaît beaucoup de personnalités dont Otto Abetz, ambassadeur du Reich à Paris. Le 22 juin 1941 l'opération Barbarossa lance les armées allemandes contre l'Union Soviétique. Le pacte germano-soviétique n'est plus, les communistes s'engouffrent dans la Résistance et Mayol de Lupé, hanté par le spectre de l'athéisme soviétique choisit son camp. Au nom de l'Occident chrétien, il va pactiser avec le diable. . La nach Moscou . . A Paris, les ultras de la Collaboration s'agitent et intriguent. Citons les plus connus Doriot Parti Populaire Français, Eugène Deloncle chef de l'ancienne Cagoule », Marcel Déat Rassemblement National Populaire, Bucard chef du Francisme, etc. Ils souhaitent mettre sur pied une unité militaire française qui irait combattre sur le front de l'Est aux côtés des Allemands dans leur croisade anti-bolchevique ». Ce sera la Légion des Volontaires Français ». D'abord circonspect, le gouvernement Pétain, devant l'enthousiasme d' Otto Abetz, donne son accord. Le 11 juillet 1941 marque la naissance de la sous la forme d'une association loi 1901, dont le président est Eugène Deloncle. Un communiqué indique "Les mouvements français ont décidé ... de représenter la France sur le front russe et d'y prendre part en son nom au combat pour la défense de la civilisation européenne traduction de l'aspiration de ces partis à l'édification d'un ordre nouveau » européen." Courant juillet, au vélodrome d'hiver, où seront parqués plus tard nos compatriotes juifs, a lieu la première manifestation de masse pour lancer le recrutement pour la Croisade antibolchevique. Doriot qui montre l'exemple dès 1941 en partant combattre, Déat, Deloncle... se succèdent à la tribune. Clémenti éructe "Ce n'est pas la France qui a été battue, mais la bande de salauds, de juifs et de capitalistes." . Le recrutement prévoit la mobilisation des hommes âgés entre 18 et 45 ans, à condition d'être né de parents aryens » et en bonne santé. Malgré une campagne de propagande intense, seuls 1600 volontaires se présentent et 800 seulement seront retenus d'autres chiffres disent 5000 volontaires. La question est maintenant de savoir quelles sont les motivations de ces volontaires qui partent combattre contre l'ours soviétique. Une étude allemande citée dans le livre Volontaires français sous l'uniforme allemand de Pierre Giolitto indique que 30 à 40% des volontaires s'engagèrent par convictions politiques. On trouve aussi nombre d'aventuriers, de crève-la-faim, de farfelus mais aussi de soldats professionnels. Egalement des marins souhaitant venger, en Russie, l'attaque anglaise de Mers-El-Kebir. Saint-Loup "Parmi eux on trouvait des licenciés ès lettres, des ingénieurs, des faux princes et de vrais marquis, des clochards et des héros de la guerre de 1914-1918, d'anciens combattants des Brigades internationales et des partisans de Franco, des acrobates motocyclistes, de vrais curés et de faux évêques." Mais le premier contingent de la qui débarque » en Pologne tombe de haut en découvrant qu'il ne combattra pas sous uniforme français mais allemand ! En effet, le gouvernement de Vichy n'a pas déclaré la guerre à l'Union Soviétique. Les Légionnaires portent cependant un écusson tricolore marqué du mot France » sur leur manche, tout en prêtant serment de fidélité à Hitler. Pour beaucoup de volontaires, anciens combattants de 14 c'est un choc, pour d'autres, fachistes convaincus, un détail. En 1944 se poseront les mêmes états d'âmes aux hommes de la Milice venus rejoindre en Allemagne les Légionnaires et d'autres combattants français pour former la Division Waffen SS Charlemagne ». Nous avons peu de renseignements concernant la dans la Loire. Un bureau de recrutement a existé - semble-t-il - à Bourg-Argental, pays d'origine de la famille De Mayol mais la LVF ne semble pas avoir eu beaucoup de succès dans notre département. Ce ne fut pas le cas de la Milice, comme nous le verrons. Et Mayol de Lupé ? Ce sont ses amis allemands à Paris qui semblent lui avoir proposé de devenir l'aumônier de la Légion. Ils y voyaient un intérêt certain le prestige de l'homme jouait en leur faveur. De Mayol rechigne puis accepte une mission courte, en attendant qu'un aumônier à temps plein soit recruté. Il se rend en Pologne où sont cantonnés les volontaires. Il participe à la cérémonie du serment au cours de laquelle il prononce une homélie "Dieu protègera les défenseurs de la civilisation chrétienne" ; certains soldats ironisent, tous parmi la troupe ne sont pas catholiques, ni même croyants. Les soldats écoutent ensuite le discours politique de leur commandant, le colonel Labonne et l'effet est franchement désastreux. Hormis les militants convaincus, la plupart des combattants n'en n'ont rien à faire du baratin politique. D'autant plus que leur chef est plus officier de salon » qu'homme de terrain. De Mayol de Lupé, sa mission accomplie revient à Paris, un peu à contre-coeur maintenant. L'appel de la troupe l'a happé. On lui propose de reprendre du service à temps plein. Servir dans une troupe en uniforme allemand ne lui plait guère. D'un autre côté, le bolchevisme c'est l'antéchrist ; alors que faire ? Le cardinal Suhard selon Philippe Masson, déjà cité aurait aidé à lever ses doutes "Allons, pour qui s'occupe avant tout de s'occuper des âmes de ces hommes, l'uniforme, c'est une contingence et vous pouvez y voir une forme de pénitence." Le chanoine Jourdain, farouche opposant à l'occupant l'incite aussi à partir "Des vies françaises sont en jeu, il faut partir." Le 30 octobre 1941, la part au front et subit un déluge de feu. Les autorités allemandes ne sont guère satisfaites de son rendement » et la cantonne, courant 42, à la lutte contre les partisans. Une nouvelle composée d'un noyau de militants convaincus, politisés à l'extrême, membres du de Doriot doit renaître de ses cendres sous le nom de Légion Tricolore » malgré les récriminations de Monseigneur » "Que veut dire tricolore » ? Le drapeau français n'a jamais été bleu, blanc, rouge. Pour moi, il n'y a qu'un seul drapeau le blanc fleurdelisé du comte de Chambord. Etant légitimiste, je refuse de servir tout emblème tricolore quel qu'il soit. Même à la En effet, de toute la Légion et par décret spécial du Haut Commandement allemand, Monsignore » est le seul à ne par arborer les trois couleurs sur sa manche. Finalement, Hitler, toujours méfiant pour toute force militaire non-allemande refuse de donner son accord. La continue seule son chemin de croix. Au printemps 1943, elle compte 2 317 hommes. La plupart des hommes de troupe n'ont que méfiance et mépris pour leurs officiers supérieurs. Mais De Mayol de Lupé semble échapper à la règle "Au fond du visage profondément buriné, à la peau boucanée, par la cuisson des déserts, aux rides incrustées verticalement comme le relief d'un paysage tourmenté, brille un regard d'aigle. Ce regard fouille les consciences avec des rudesses médiévales, mais son acuité reste tempérée par un fond de bonté bourrue et une astuce de colporteur napolitain." . Mabire évoque aussi cette intransigeance fanatique quand il s'agit du Christ, mâtinée de générosité et de bonhommie pour ses ouailles » "Miséricordieux quand il s'agit de juger le chrétien, Mayol de Lupé se fait incroyablement dur lorsqu'il croit défendre le Christianisme, en affûtant son fer de lance la protectrice de l'Occident contre le Bolchevisme ! Il a tout ramené aux grandes simplifications médiévales, comme Hitler dont il dit En dépit de toute apparence, c'est le dernier défenseur des Croyants ! » Début 1943, il est décoré de la Croix de fer et fait la une de Signal, revue de propagande de la avec cette légende De la légion d'honneur à la croix de fer ». Quelques mois plus tôt, il avait écrit en personne une lettre à Hitler pour lui demander la libération de 14 paysans de Lupé, prisonniers en Allemagne "...Ces paysans sont la force de mon petit et pauvre pays. Ce sont pour moi de frères et des fils car j'ai été élevé dès l'enfance avec leurs pères et leurs aînés et moi et les miens nous ne sommes avec eux qu'une terre est une rude terre et notre pays a besoin de jeunes bras pour le travail de nos champs. J'ai la joie de pouvoir affirmer qu'à Lupé, tous les habitants, fidèles à ma voix, sont ardemment franco-allemands. ... Je me confie à vous et j'espère en vous qui seul ici bas, pouvez avec l'aide de Dieu, sauver notre France aimée et réaliser la grande Patrie." René Bail n'indique pas clairement s'il fut entendu. En tout cas, ce sont six de ces paysans pour lesquels il était intervenu qui porteront son cercueil lors de son enterrement. . . En avril 1944, il participe à la grand messe » de la au vélodrome d'hiver où il enthousiasme l'auditoire à la suite de Doriot et du général Puaud, nouveau commandant de l'unité. Parlant des volontaires français en il déclare "C'est un beau mystère, une chanson de geste, qu'écrivent nos gars à la pointe de leur baïonnette. Je le répète si tous ne sont pas de petits saints, il y a chez tous de la gloire et de l'héroïsme". Mais la grande armée » germano-européenne anti-bolchos, qui devait marcher sur les traces de Napoléon, a face à elle près de 196 divisons russes dont 46 blindées, prêtes à l'attaque. Sur le front, De Mayol de Lupé déclare "Pour la première fois, nos soldats se trouvent seuls ou presque seuls en face de l'armée rouge. C'est un titre de gloire qui se transmettra jusqu'à la septième génération, si le christianisme survit à cet assaut !" Malgré 36 heures d'une farouche résistance, les lignes sont enfoncées. Toutes les forces allemandes et supplétives entament leur longue marche à rebours, digne de la Bérézina. La a vécu. Voici le temps de la Charlemagne ». . "Là où nous passons, que tout tremble Et le Diable y rit avec nous Ha, Ha, Ha, Ha, Ha, Ha, Ha !..." . Le nom de la division Jeanne d'Arc fut envisagée un moment, heureusement pour elle son nom ne fut pas retenu correspond assez à ce que fut alors l'armée allemande une force européenne. Face aux Russes, des combattants de toute l'Europe sont intégrés dans les troupes Waffen SS qui comptent en 1944 près de 900 000 hommes Croates, Norvégiens, Belges, Espagnols, Russes blancs, Ukrainiens, Italiens, Hollandais... Mais aussi des Arabes, des Américains, des Anglais ! Il y eut même une Bretonnische Waffenverband der SS » composée de Bretons autonomistes. Un mot au passage concernant le terme Waffen SS ». Le mot désigne les unités combattantes de la SS ; bien qu'appartenant au même corps fanatique - la SS dirigée par Himmler qui en fit un état dans l'état - les Waffen SS n'étaient pas dévolus à la garde des camps d'extermination, administrés par les unités Totenkopf » tête de mort »; à signaler qu'une unité Waffen SS a porté aussi ce nom. La division Waffen Charlemagne » nait au camp de Wildflecken, en septembre 1944, sous l'autorité de Puaud, lui même sous celle de Krukenberg de la réunion d'éléments disparates. Trois unités composent le gros de la troupe les survivants de la les Miliciens rapatriés de France et ce qui reste de la Brigade Frankreich. La Milice fut créée le 30 janvier 1943 par Darnand et se caractérisait par son maréchalisme forcené, son anticommunisme et son anglophobie. A l'origine de cette Gestapo française », ennemie jurée de la Résistance, il y a le Service d'Ordre Légionnaire ». La Milice aurait connu dans la Loire un essor rapide du point de vue des effectifs. Le 15 Avril 1943, elle compte 420 gardes, 80 miliciens et 40 miliciennes recrutés principalement parmi les ouvriers, les employés, les petits fonctionnaires des grandes villes. Nombreux sont les miliciens motivés par patriotisme, antisémitisme ou anti-communisme. Dans ses rangs également des gens sans scrupules, repris de justice et parvenus. Il semble qu'il y ait eu très peu de miliciens en uniforme sur le total peut être 40 ou 50. Tous les autres étaient en civil. Plusieurs centaines de miliciens ligériens ou auxiliaires furent poursuivis à la Libération. Une caractéristique originale de la Milice dans la Loire était qu'elle était composée en majorité de franc-gardes qui constituaient la troupe d'élite de cette unité. Ceci explique les coups très durs qu'elle porta à la Résistance. "Après avoir fait régner la terreur en France, elle avait été chassée par les Alliés et la Résistance, et contrainte d'aller se réfugier, avec son chef Darnand, en Allemagne, où les hommes en noir » , ce magma de brutalité animale et de servilité mercenaire, perdent de leur superbe, se trouvant obligés de choisir entre travailler dans les usines allemandes ou combattre dans les rangs de l'armée du Reich" Ces Français qui formèrent le dernier carré d'Hitler » Marianne, article de Pierre Giolitto La Sturmbrigade n° 7 Frankreich » est d'un autre type. Créée en 1944 sur le modèle belge de la brigade Wallonie » commandée par Degrelle, c'est une brigade SS de 3000 jeunes Français séduits par le modèle national-socialiste. Chez eux, pas de souvenirs catholiques et autres réminiscences de la France éternelle » ; ils sont européanistes et paiens, fervents admirateurs d'Hitler et de l'Allemagne. Ils communiquent d'ailleurs dans la langue de Goethe. Ce qui n'ira pas sans frictions quand il s'agira de côtoyer les miliciens cocardiers et chrétiens, et les Légionnaires aventuriers qui remplacent volontiers Heil Hitler !» par Ein liter ! » un litre !. . . Affiches de propagande des trois principales composantes de la division Charlemagne SS et Milice. . En 1973, Krukenberg évoquait son étrange cohorte "Les miliciens qui avaient été versés presque d'office dans la division n'avaient pour la plupart aucune formation militaire. Les anciens de la LVF étaient souvent fatigués par trois ans de front et leur retraite difficile. Quant aux hommes de la Sturmbrigade, ils tenaient à marquer qu'ils étaient d'une espèce différente, bien entendu supérieure, celle des vrais » SS, des nationaux-socialistes intégraux." De Mayol de Lupé, tant bien que mal fait taire les scrupules des uns et des autres. "Notre Saint Père le Pape et notre vénéré Fuhrer savent que je suis ici, prêt à servir dans la Waffen SS et ni l'un ni l'autre ne m'a demandé à ce que j'abandonne mon ministère ... Athée, disiez-vous ? Alors sachez que les instructeurs allemands sont tenus de respecter les coutumes nationales et religieuses des volontaires musulmans de Bosnie, incorporés à la division SS Handschar ». ... Au point où nous en sommes aujourd'hui, il n'y a pas de choix ou pactiser avec le marxisme ou se ranger résolument aux côtés de ceux qui le combattent farouchement. Tout le reste n'est que billevesées..." Et quand ce n'est pas suffisant, selon Mabire, la menace "Si vous voulez faire les fortes têtes, je supprime les messes, les confessions et les communions." 1944, Jean de Mayol de Lupé célèbre l'office de la Nativité devant plusieurs milliers d' hommes de la division. C'est sa dernière messe sur le front. Les Frankreich » venus par curiosité sont goguenards. Il parle une dernière fois de la Croisade » pour l'Occident et les bénit. Il ne les suivra pas dans leur baroud d'honneur en Poméranie. En trois semaines, la Charlemagne » sera décimée par le rouleau compresseur soviétique. 700 survivants à peine sur 7000 combattants, dont quelques dizaines ' ironie de l'histoire ' seront parmi les derniers défenseurs du bunker d'Hitler. Et ensuite ? Le peloton d'exécution ou le goulag, le bannissement, les bagnes d'Algérie, la Légion étrangère, l'Indochine, la guerre, la mort encore... . . Une des plus belles figures de la France libre, Leclerc, face à ses compatriotes revêtus de l'uniforme feldgrau. Dans quelques minutes, ils seront passés par les armes. Leclerc s'adressant à un des prisonniers demanda comment il avait pu endosser l'uniforme allemand. L'autre lui fit remarquer qu'il portait aussi un uniforme étranger, américain en l'occurrence. Dans un article publié en 1985, Caroline Hocquet écrivit en conclusion, à propos des derniers survivants de la LVF et de la Waffen SS "Ces hommes se sont battus pour leurs idées; 40 ans après, rares sont ceux qui témoignent ceux-là déclarent ne rien renier, n'avoir ni honte ni fierté." . La Fin... . De Lupé reste à Munich. Il y est arrêté en 1946. Incarcéré à Fresnes, jugé, il est condamné le 13 mai 1947 à 15 années de réclusion, à la dégradation nationale, à la confiscation de ses biens et il est radié de la Légion d'honneur. Il recouvre la liberté en 1951. Il s'éteint le 28 juin 1955. Conformément à ses dernières volontés, il fut inhumé dans le Pilat, à Lupé son cher village » une expression figurant dans son testament, citée souvent par Bail qui ne ne dit pourtant mot d'aucune visite de Monseigneur », enfant ou adulte, à Lupé en présence d'amis, de relations et de sa famille. Son cercueil, comme nous l'avons déjà écrit, fut porté par six des paysans en faveur desquels il avait intercédé auprès d' Hitler. Une messe fut dite à Bourg-Argental, entre autres lieux. _ . "Ne vous réjouissez pas de sa défaite, vous les hommes, car la trainée qui l'a mis au monde est à nouveau en rut." B. Brecht . "La lamentable saga de ces suicidés de la civilisation a toujours ses nostalgiques !" Ces mots clôturent l'article consacré au dernier carré des Français défenseurs de Berlin publié dans 14 janvier 2006 véridique . . - Excusez-nous madame, nous sommes euh... étudiants et nous nous intéressons à la Seconde Guerre mondiale dans la région et... - Ah ! moi vous savez, je ne suis pas d'ici, je ne sais pas bien toutes ces choses, je suis allemande. - Ah ! ben ça tombe bien ! Vous vivez à Lupé ? - Oui, depuis 17 ans. - Et vous connaissez l'histoire de Mgr de Mayol de Lupé ? - Oui, enfin non, il est enterré dans le cimetière. - Oui, et est-ce que vous savez si parfois... il y a des gens qui viennent se recueillir; je veux dire des personnes appartenant à des milieux politiques, euh... nationalistes par exemple ? - Je ne sais pas. Pas beaucoup. Autrefois oui, il y avait des histoires dans le village à cause de ça, des bagarres. - Des jeunes ou des histoires de vieux » ? - Des vieux ? Oui je crois, dans les années 80. Mais moi j'ai pas vu, mais j'en ai entendu parler*. - Vous connaissez des gens qui pourraient nous en parler ? - Non, les gens ne sont pas très bavards ici. Surtout avec les étrangers. Même avec moi, pourtant mon mari est français. Et puis aussi, il y a beaucoup de nouveaux qui ne sont pas du village. Je ne peux pas vous en dire plus ». . * Confirmé par le propriétaire actuel du château mais sans plus de détails. . "Les samedi 31 janvier et dimanche 1er février, la fédération du Lyonnais organisait un camp de cohésion à l'attention de son nouveau groupe de jeunesses. Au départ de la marche dans les Monts du Pilat la météo était clémente. Mais cela ne dura guère. Arrivée au point prévu de bivouac quelques 800m plus haut, la neige et le vent incitèrent le chef de groupe à se replier sur une zone plus abritée. Nous reprîmes alors les sacs pour une petite marche de 2 heures. Aussitôt arrivé, l'installation du bivouac et des abris commença, la journée étant déjà bien avancée, un repas s'imposait. Tous autour du feu, nous entamâmes ensuite la traditionnelle veillée au rythme de chants nationalistes. Après une nuit réparatrice bien que courte, les activités commencèrent. Tout d'abord entraînement à l'auto-défense aussi bien à mains nues qu'en utilisant le tonfa. Vint ensuite la descente en rappel, agréables souvenirs pour certains, découverte pour d'autres. Le temps passe vite sur le terrain et il était déjà temps de regagner Lyon, non sans être aller se recueillir sur la tombe de Monseigneur Jean de Mayol de Lupé, aumônier de la division Charlemagne. Il est certain que cette sortie courte 48 heures restera gravée dans l'esprit de nos plus jeunes militants. Rendez-vous donc pour le prochain, courant avril, qui sera encore un peu plus "péchu". Compte-rendu d'activité avec photo d'un groupe de militants de l' Oeuvre Française en 2003 Aucun des liens internet que nous avions proposés dans l'article, il y a quelques années, pour en savoir plus, n'est aujourd'hui valide. © 2007 - 2022 WaffenGrenadier-Division der SS „Charlemagne“ (französische Nr. 1), dite Division Charlemagne, est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS qui sert durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est constituée de Français volontairement engagés sous l'uniforme Waffen-SS pour combattre le bolchevisme. La Division Charlemagne a été formée à partir de la Sturmbrigade, de la LVF et